LES SYMBOLES DANS LA BIBLE

 

Le Zohar et les Couleurs

 

Les couleurs de la Bible

 

La Bible n'est pas très riche en couleurs et quand elles sont mentionnées, elles sont imprégnées d'un sens symbolique. Elles concernent essentiellement la nourriture (soupe de lentilles par exemple), les vêtements du Grand Prêtre et l'ameublement de la Tente du Rendez-Vous dans le désert (trois couleurs groupées, le bleu-azur, le pourpre et l'écarlate), le corps humain (peau, lèvres, yeux, cheveux…), la robe des chevaux.

Pour éviter que ses propos ne soient représentés par des objets, bases de l'idolâtrie, l'Ecriture ne cherche pas à frapper l'imagination des lecteurs par la couleur. Ainsi dans l'arc-en-ciel elle suggère que la diffraction de la lumière est liée à l'immanence du divin, selon une interprétation mystique.

Les couleurs les plus citées sont le blanc (lavane) et le rouge (adom, tsaroq)), puis viennent des couleurs souvent groupées: bleu "tékhelet", pourpre "argamane" et écarlate "tolaa't shani". On rencontre plus rarement l'or (zahav), le noir (shah'or), les bruns (h'oum, amouts, kédar), le bleu foncé (kah'ol), le jaune soutenu (tsahov), le vert (yaroq) et le violet (sagol).

Les couleurs dont parle la Bible sont tirées de produits naturels de l'époque et il n'est pas sûr que tous ces produits existent encore. Il y a ainsi un degré d'incertitude sur le sens et les nuances des couleurs bibliques.

 

Etymologie, sémiologie, guématrie et analogie

 

Blanc

La désignation la plus courante de la couleur blanche est "lavane" (l/v/n) ou "lev noun", le cœur du poisson, des entrailles blanches. Couleur de l'habit du grand prêtre et couleur de l'expiation, lavane a la même valeur numérique que l'homme pieux ou h'assid (82). Lavane est la couleur du lait, nourriture des premiers mois de l'enfant, couleur de la miséricorde. Lié à l'œuf et à l'évolution de la vie, le blanc en ponctue les étapes: lange de la naissance, voile de l'initiation, habit du mariage et linceul du mort.

Le blanc se dit encore "tsah'or" qui connote la limpidité (tsah'), la liberté (h'or), l'aube (tsohar). Couleur de la pureté, le blanc est le mélange théorique des couleurs dont l'identité de chacune se perd dans  une unité. Mais la réalité est autre, le mélange des couleurs dans ce monde-ci est un gris sale, ce qui explique le nom d'un homme peu honnête dans la Bible, Lavan, le beau père de Jacob.

 

Rouge

La désignation courante du rouge est le mot "adom" (aleph/d/m), lié à l'être humain (adam, contenant "dam" le sang) et à la terre (adamah), le rouge étant la couleur de la terre en Afrique noire. Le rouge est la couleur du sang contenu; versé, le sang vire au noir.

 

Noir

"Shah'or" en est la désignation la plus courante qui est liée à la fin de la nuit, avant le passage à l'aube, le moment le plus difficile pour l'être humain, celui du jugement céleste et de la mort. Couleur de l'obscurité, le noir connote, l'ignorance, la calamité et l'Autre Côté.

 

Vert

"Yaroq" est la couleur de la verdure, de la nature verdoyante, du végétal, couleur de l'équilibre naturel.

 

Jaune

"Tsahov" est une couleur brillante, jaune soutenu, visible comme un vent violent (pih'ah) de sable (évéq), deux mots de même valeur numérique que le jaune (103). Ce nom est lié à la colère et à l'hostilité

 

Bleu-noir

"Kah'ol" est la poudre d'antimoine qui sert de fard aux yeux; ce mot signifie "comme le sable". Dans l'antiquité il était d'usage de clore les yeux d'un défunt avec du sable et cette mission était dévolue à celui qui allait recevoir son héritage spirituel, généralement son fils. Il est possible que ce sable fut de la poudre bleu-noir. Il est probable que cette couleur soit liée au passage dans l'au-delà, des équivalents numériques sont "nouah'" le repos (éternel) et din (le jugement).

 

Violet

"Sagol" est en rapport avec la cérémonie, le trésor (ségoulah) et de la sélection de l'élite.

 

Transparent

"Safir" est une pierre précieuse et le mot est lié à la transparence, la limpidité, la clarté.

Le mot peut se lire "limpidité (safi) du début" (resh ou réshit). Sur le plan des équivalences numériques, il est lié à "qéren" (350), partie la plus élevée d'un animal et aussi rayon lumineux.

 

Azur-Pourpre-Ecarlate

Ces trois couleurs animales sont généralement groupées.

Tékhelet proviendrait d'un coquillage du lac Kinneret, donnant un bleu très clair ou un bleu rappelant les limites de l'horizon. Ce mot a pour sens la limite de la perfection, un objectif, une intention. Sur le plan sémiologique il porte le signe (taw) du tout (kol). Il s'agirait d'une couleur-limite non définie qui comprendrait toutes les nuances et tous les tons.

Argamane est la pourpre issue du murex, coquillage apparaissant à Césarée dans l'Antiquité. Sur le plan sémiologique il s'agit de "tisser le quoi, la question", couleur par conséquent problématique, rouge incluant un peu de bleu. Sur le plan numérique, on peut la rapprocher de l'impureté de "théréfah" et de la rébellion de "nemrod" (294).

Tolaa't shani est l'écarlate issu de la cochenille, mot qui connote une métamorphose. Sur le plan sémiologique cette couleur peut se lire "signe (taw) pour une époque (léé't)

seconde ou ultérieure (shéni), l'écarlate serait-elle la couleur du désordre précédant les temps messianiques?

 

Les couleurs du Zohar

 

Le Zohar a des couleurs privilégiées, le blanc et le bleu, le noir, le rouge et le vert qui correspondent sur l'Arbre de Vie à des attributs divins (séfirot). Ces couleurs sont déployées dans le feu et la lumière à propos de la Création (tohou wa bohou, lumière du 1er Jour et luminaires du 4ème jour), du Déluge (arc en ciel), de la sortie d'Egypte des Hébreux (colonnes de nuée et de feu), du buisson ardent, des tables de la loi, de la tente du rendez-Vous, du monde intermédiaire (âmes et archanges), des rêves, de la physionomie de l'être humain (yeux, cheveux, peau), du sens des fêtes juives….

 

Lumière et feu de la Création (Introduction au Zohar, I-50b, I-51a/b)

 

Genèse 1/1-2: "Au commencement, D. avait créé le ciel et la terre Or la Terre n'était que chaos (tohou) et solitude (bohou)…"

Tohou est un lieu dépourvu de couleur et de forme, un chaos informe. Bohou est une irrégularité dans le Tohou qui a un aspect et une forme.

 

Genèse 1/ 2: "…des ténèbres couvraient la surface de l'abîme et le souffle de D. planait sur la surface des eaux".

L'obscurité des ténèbres (h'oshekh) est un feu noir de couleur dense comprenant un feu rouge de grande visibilité, un feu jaune-orangé ayant un ton soutenu, un feu blanc dont la couleur englobe les autres. Ce feu n'est pas obscurité en lui-même, sauf quand il envahissait le "tohou".

L'obscurité assimilée à la couleur "noire" est l'image de l'ignorance, de l'aveuglement et de pulsion au mal. Mais la couleur "noire" de l'obscurité contient en elle la démesure de la passion (rouge) aveuglante, de la colère contenue ou non (jaune) pouvant mener au mal et au meurtre; mais aussi le blanc de la miséricorde et de la grâce, espoir que l'ignorance peut quelque part céder la place à un début de connaissance (daa't). De l'obscurité naît la Lumière…

 

Genèse 1/ 3 à 5 & 14/15: "D. dit que la lumière soit! Et la lumière fut. D. considéra que la lumière était bonne, et il établit une distinction entre la lumière et les ténèbres. D. appela la lumière, Jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut un soir, il fut un matin, Un Jour"

D. dit "que des corps lumineux apparaissent dans les cieux, pour distinguer entre le jour et la nuit; ils serviront de signes pour les saisons, pour les jours, pour les années; et ils serviront de luminaires, dans l'espace céleste pour éclairer la terre…"

La lumière du début, du 1er jour est une transparence de saphir, une clarté sans couleur définie qui se différentie de l'obscurité. Cette lumière ne peut s'éteindre, car elle est infinie ("ayn sof", le "sans fin", de même valeur numérique que "awr", la lumière de valeur 207). La lumière du 4ème jour est autre, c'est déjà la différentiation des couleurs, "or"(zahav) pour le soleil, argent (kessef) pour la lune, images des luminaires créés et qui sont amenés à disparaître. Nous sommes dans la matérialité fugace du monde créé.

Ces luminaires qui sont le reflet de la vérité du début sont appelés "méorot" ou mém/aleph/waw/resh/waw/taw qui se décompose en a/w/r, la lumière et m/w/t, la mort, ce qui signifie que cette lumière créée a une fin.

Colonnes de nuée et de feu (I-2a/b)

 

Complémentaires ces colonnes qui ont permis aux Hébreux de se diriger dans le désert de jour comme de nuit sont une même unité. Noir le jour et blanc la nuit, ces couleurs ont permis au peuple venant d'être libéré de la noirceur de l'esclavage de discerner entre les valeurs, de réapprendre le libre arbitre, de faire des choix librement. Par ailleurs dans la colonne de nuée (a'moud a'nan), la nuée a'nan a comme équivalent numérique "péssel" idole, et dans la colonne de feu, le feu "esh" a comme équivalent numérique tsourah, image d'une idole. Ainsi ces colonnes de feu et nuée ont pour but de préparer les Hébreux à une abstraction progressive de la notion divine.

 

Dragon de feu (II-27b)

 

Le serpent qui a apparaît sur le chemin furtivement a une langue de feu rouge et noir qui consume. Il cherche à détourner les Hébreux dans leur cheminement vers la clarté du discernement et de la connaissance. La création est partie de l'unité d'en Haut vers la dualité du monde intermédiaire, puis la multiplicité du monde matériel. Le dragon-serpent du mal cherche à renverser cette situation et à ramener les Hébreux vers le soit-disant confort d'Egypte: unité en bas et multiplicité en haut, c'est à dire le polythéisme dans la foi et le totalitarisme unifiant du pharaon.

Aujourd'hui encore le débat n'est pas encore clos, la tendance à suivre le dragon du politiquement correct et de la pensée unique, du globalisme des monopoles peut ramener à la loi du pharaon. De même le supermarché de la foi, le panégyrique médiatique de l'amoralité et des déviances sexuelles sont les formes nouvelles du polythéisme.

Mais il y a heureusement un autre feu qui brûle et dévore le feu du dragon; comme pour éteindre le feu d'un puits de pétrole en flammes, on utilise un feu encore plus puissant, celui de l'explosif.

 

Le feu qui brûle mais ne se consume pas (Deut 4/4-24 & Zohar I-50a)

 

Une flamme ne peut s'élever que d'une matière qui brûle. Cette flamme a deux lumières, l'une sombre, bleue ou noire, l'autre lumineuse et blanche. Celle-ci est au-dessus de l'autre et s'élève cers le haut, la lumière bleue ou noire lui servant de piédestal.

Les deux lumières sont liées, l'une étant le support de l'autre. De même que la lumière bleue ou noire n'existe que si une matière se consume et lui sert de support.

La lumière blanche est immuable, la lumière sombre est changeante, tantôt noire, tantôt bleue, tantôt rouge, lien intermédiaire entre la matière qui se détruit et la lumière blanche qui est pérenne.

Cette description se ramène à l'Arbre de Vie où la couleur blanche est l'image des séfirot supérieures (Hokhmah, la sagesse, Binah, le Discernement et Daa't, la Connaissance) et les couleurs bleue-noire-rouge image des séfirot inférieures et du risque de "traverser" vers l'Autre Côté (le mal étant assimilé à la couleur noire, couleur de la mort et de la destruction).

Cette description est aussi une allusion au sacrifice dont le but est de blanchir le mal du péché.

 

L'arc en ciel (I-18b, I-71b,I-136b)

 

Les goûts et les couleurs diffèrent selon les individus. Que cela soit Shimon Bar Yohay ou Moïse de Léon, auteurs présumés du Zohar, dans ce texte, l'arc en ciel n'a pas les 6 couleurs scolaires, les couleurs de base, bleu, rouge, jaune et leurs complémentaires, vert, orange et violet. On parle de blanc, rouge, vert, bleu-noir, soit 4 couleurs. Pourtant "le six" apparaît comme le symbole numérique de l'arc, puisqu'il est fait allusion aux 6 mots de la profession de foi "shémaa' yisrael, adonay elohenou, adonay eh'ad" (écoutes Israël, yhwh est notre D., yhwh est un"). En fait peu importent les couleurs qui n'en font qu'une, l'apparition de l'arc en ciel est l'image du dévoilement de la splendeur de la shékhinah, la Présence divine; et tout homme pieux énonce sa profession de foi à l'apparition et à la vue de l'arc en ciel, sur lequel son regard ne doit pas se fixer.

 

Les taches noires du soleil (III-15a)

 

Selon le prophète Amos "Ainsi le Seigneur D. n'accomplit rien qu'il n'ait révélé son dessein à ses serviteurs, les prophètes" (Amos 3/7). Ainsi si l'humanité est perverse, un décret est établi contre elle. Des "taches noires" apparaissent alors sur le soleil jaune or, taches qui pourront s'étendre jusqu'à son extinction. Mais ce décret est suspendu pendant 30 jours, le temps de le faire connaître aux Justes de ce monde. Par leurs bonnes actions, les Justes pourront sauver le monde de la destruction. Ayant relevé sa tête du fait de la propagation de la perversité et de la corruption, à ce moment le serpent voit sa tête enterrée dans un trou grâce au comportement des Justes. Parallèlement, le serpent d'en Haut rentre aussi dans les profondeurs abyssales. La force du Mal est ainsi neutralisée par l'action d'un ou plusieurs Justes. Et le soleil brille à nouveau et le monde est sauvé.

 

Le don de la Torah (II-84a)

 

La Torah s'est manifestée dans un feu noir qui s'est impressionné sur un feu blanc, ce qui signifie que grâce à la Torah la droite rejoint la gauche à l'unisson.

Quand la fumée se dégagea du Mont Sinaï, elle venait d'un feu dont les flammes étaient bleues et s'élevaient dans le ciel. Cette fumée avait tous les parfums du Paradis, aux couleurs blanche, rouge et noire, "au parfum de myrrhe, d'encens et de poudres du marchand" (Cantique des Cantiques 3/6). La Présence Divine ou Shékhinah s'est manifestée ainsi lors du don de la Torah dans la désolation du Sinaï.

Les lettres inscrites sur les Tables de la Loi étaient visibles des deux côtés, car les tablettes étaient faites de pierre de saphir (lapis lazuli transparent) et les lettres formées de feu blanc couvert de feu noir. Les lettres flottaient en dansant; elles étaient visibles dans les deux couleurs, comme si les tablettes étaient gravées des deux côtés. Blanc et noir pour montrer l'union de la Droite avec la Gauche dont la rigueur est alors tempérée par la Miséricorde.

 

Les âmes et les archanges  (I-83 a/b, II-139a, 147b, 149b,152a/b, 226b)

 

L'âme humaine a plusieurs désignations dans la Bible. Selon la Qabalah, il s'agit de la même âme dans ses différents aspects. On compte généralement 3 aspects communs et 2 aspects plus éthérés (voir le texte sur l'âme humaine).

L'aspect primaire, partagé avec les animaux, est appelé "néfesh"; il correspond à l'âme qui permet de respirer et de vivre; elle est de couleur bleu-noir et elle est nocturne, en ce sens que le jugement concernant sa disparition a lieu la nuit.

L'aspect esprit s'appelle "rouah'" de couleur blanche et diurne, car cet aspect permet à l'âme de voir et de comprendre.

L'aspect supérieur de l'âme s'appelle "néshamah" qui permet à l'âme de s'élever spirituellement et d'accéder au divin. Nous sommes ici dans la transparence.

 

Le monde intermédiaire est celui des âmes, mais aussi celui des anges. Dans le Zohar les archanges qui portent le "trône divin" ont des couleurs, qui correspondent aux séfirot de l'Arbre de Vie. Dans le sens Est-Ouest, Michaël est couleur argent comme la miséricorde, Gabriel est couleur or comme la rigueur. Dans le sens Nord-Sud, Raphaël est dans la blancheur des séfirot supérieures et Ouriel dans la couleur bleu-rouge.

Le trône divin change de couleur selon l'heure du jour et prend les couleurs violettes, la nuit (pourpre ou jacinthe).

 

Les rêves (I-51b, II-27a/b, II-149b)

 

Toutes les couleurs dans un rêve sont de bonne augure, sauf la couleur jacinthe (excès de bleu-noir par rapport au rouge), car cette couleur signifie que l'âme du rêveur qui erre dans les hauteurs du monde intermédiaire risque de ne pouvoir rejoindre son corps qui est en danger de mort. Ainsi une prière particulière aux rêves doit être récitée avant de dormir, afin de neutraliser de mauvaises augures.

La couleur jacinthe est celle du trône de Jugement et aussi celle des eaux qui se séparent au second jour de la création; elle est ainsi liée au mal qui s'est immiscé dans cette séparation.

La couleur jacinthe contient le rouge du Jugement et de la Rigueur, mais aussi un excès de bleu-noir, couleur du Mal, qu'on doit neutraliser par la prière.

 

Les yeux ( I-192b, II-72b, 73a/b)

 

L'œil est l'image des couleurs de l'univers créé: le blanc de l'œil est l'image de l'univers

sidéral, l'iris est celle de la terre des hommes, la pupille celle de l'individu. On peut faire la même analogie avec la triade Israël-Jérusalem-Sion.

Le Zohar s'intéresse aux nuances du bleu de l'iris qui vont du plus clair au noir profond.

D'une façon générale, un œil bleu est l'image d'un tempérament agréable, mais égocentrique.

S'il n'y a pas de taches noires, l'iris bleu est le signe de désirs non dirigés vers le Mal. Mais l'individu peut y succomber quand il s'en rapproche. On peut lui faire confiance dans son domaine, mais pas ailleurs. Il sait garder un secret aussi longtemps que celui-ci n'est pas dévoilé par ailleurs.

L'iris bleu aux nuances de jaune est le signe d'une folie, mégalomanie et grandiloquence

Dans le discours et les manières. Si l'individu a de plus des rides sur le front, il ne mérite pas qu'on lui enseigne les mystères de la Torah.

L'iris bleu pâle aux nuances de vert est le signe d'irascibilité mais aussi d'un grand cœur. En colère, l'individu peut devenir cruel. On ne doit pas lui confier un secret.

L'iris bleu clair et franc avec des taches noires signifie que l'individu peut recevoir un secret. Sur le plan des affaires il prospère et ses ennemis ne peuvent l'atteindre et lui généralement subordonnés.

L'iris noir ou sombre (brun) est le signe d'un individu direct et libre, joyeux, ayant de bonnes intentions, terre à terre mais capable de spiritualité.

 

Les cheveux ( II-71 a/b)

 

Si la couleur est noire et brillante, l'individu réussit seul ce qu'il fait dans les affaires commerciales. Il a un tempérament généreux, mais il n'a pas besoin d'associés.

Si la couleur est noire mais terne, l'individu ne réussit pas toujours dans les affaires, mais on peut s'associer avec lui. De nature dépendante, il peut garder un secret pendant un certain temps.

Si l'individu est chauve il réussit bien dans les affaires mais il n'est pas fiable; si la calvitie est précoce, il est de plus hypocrite.

 

Les fêtes (II-135a)

 

Le Nouvel An est couleur "or", car c'est le jour du Jugement. Le jour de l'expiation et du Grand Pardon (kipour) est couleur "argent", car les péchés sont blanchis et purifiés. La fête des Tentes ou Soukot est de couleur aux nuances vert/jaune du cuivre comme le toit de la Soukah, comme les 4 espèces qu'on agite. La fête de la Pâque est liée à la spiritualité et la liberté reconquises après l'esclavage d'Egypte et sa couleur est le bleu "tekhelet". La Pentecôte est liée aux Tables de la loi qui ont les deux facettes de la pourpre bleu et rouge, avec un excès de rouge, lié aux commandements. Après le deuil et le noir du 9 Av (destruction des Temples), on trouve le rouge écarlate de la joie du 15 Av, jour de fête où les filles d'Israël sortent en dansant….

 

Les sacrifices (II-20b)

 

Le sacrifice d'un animal est l'offrande du rouge (sang) et du blanc (graisse) qui s'élèvent dans une même fumée odoriférante. Le jeûne a remplacé le sacrifice animal, comme si le rouge et le blanc se consumaient ensemble à l'intérieur de l'individu. Le jeûne est ainsi un autel d'expiation, remplaçant l'autel du sacrifice. De la même manière, la prière qui exhale de la bouche est comme la fumée du sacrifice qui s'élève. Et la prière n'est acceptée que si elle a la même intention que le sacrifice, un don de soi.

Élever le rouge/blanc c'est passer de l'équilibre du cœur miséricorde/rigueur vers un autre équilibre, celui de la connaissance (daa't), synthèse de la Sagesse et du Discernement.

 

Le rouge écarlate ou tolaa't shani (I-238b, 241b, 242a)

 

Le rouge vif ou écarlate a un rôle protecteur: ainsi le feu de la cheminée protège des la neige blanche et des grands froids venant du Nord. D. "se vêt" de sa tenue écarlate pour punir l'idolâtrie dans le monde. À l'entrée de Josué à Jéricho, la courtisane Rah'ab cherche à protéger sa maison et sa famille de l'invasion prévue: un fil écarlate à sa fenêtre lui permettra de sauvegarder les siens…

Le lys rouge dont le jus est blanc, est l'image du Saint Béni Soit-il qui mène son monde de l'attribut de Justice vers celui de la Miséricorde: les péchés sont blanchis et le parfum du lys est comme l'âme, elle ne s'évapore pas.

 

 

Albert Soued - 15 septembre 2005

 

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