La peur et la crainte selon le Zohar-3
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Résumé & Conclusions
La peur à l'entrée du shabat, c'est de se rapprocher de la sainteté du divin
La crainte à l'entrée du shabat, c'est
celle de transgresser ses préceptes
La crainte de D est liée à la
"vision", c'est-à-dire que dès que qu'on cherche à se rapprocher du
divin, on est pris de tremblements dans le processus de montée de l'arbre
séfirotique. Si on n'est pas prêt à recevoir la vision, il vaut mieux
abandonner.
Craindre D. n'a aucun rapport avec le risque
de perdre un bien matériel, un parent ou la vie.
Craindre D. est le début et la finalité de
la Sagesse et de la Connaissance.
Craindre D. est la porte d'entrée dans la
Torah, puisque "Béreshit=yir-ah shet", au commencement= la crainte du
fondement (ou de la ruine). Le monde créé contient aussi bien son fondement que
sa ruine, et c'est cela qui nous fait peur.
Il n'y a pas de crainte sans amour et
réciproquement, les 2 sont liés. Il y a amour si l'homme est
"irréprochable", complet (tamim). Etre complet, c'est associer avec
harmonie la "gauche et la droite", la compassion à la rigueur.
Quand un Israélite portant
"taleth" et phylactères prie avec dévotion, ses ennemis le craignent,
comme Deutéronome 28/10 "Et tous les peuples de la terre verront que le
nom de l'Éternel est associé au tien, et ils te redouteront (yar-ou mimékha)"
Toute interdiction est motivée du fait que
sa transgression peut entraîner des conséquences préjudiciables. Ainsi il y a
lieu de craindre la transgression.
Et cette crainte ou cette peur sont du côté
de la Rigueur et de la Justice sur l'Arbre de Vie ou Arbre de Séfirot.
Le patriarche Isaac qui a subi la rigueur
de la "ligature" est placé du côté de la Rigueur, qui est aussi celui
de la passivité. Ainsi, on invoque Isaac pour faire peur à son ennemi.
A la création, l'être humain dominait
l'animal et n'en avait aucune peur. Le visage du pécheur montre une
vulnérabilité dont l'animal profite, parce qu'il n'a plus peur de l'homme.
Quand on a fait une faute ou quand on transgresse un précepte, la conscience
n'est pas tranquille et la peur s'empare de l'être. Et cette peur étant
communicative, il faut éloigner l'homme qui défaille de son prochain. Pour
retrouver la sérénité il faut qu'alors il se purifie.
Tout homme doit fortifier sa foi dans le
Seigneur et lui faire confiance; car s'il a péché et qu'il se repent
sincèrement, son défenseur est D. lui-même, et c'est comme s'il n'avait pas
commis de péché.
Heureux sont les Justes qui apprennent les
voies du Seigneur, pour y cheminer et arriver avec crainte au jour du Jugement
Dernier, et rendre compte de leurs actes devant D.
La crainte du père et de la mère se trouve à côté du respect du shabat. On honore son père et sa mère en respectant le shabat et en se réunissant avec eux. On honore son père et sa mère, par l'union sexuelle le shabat à minuit, pour procréer et assurer une continuité.
Jacob avait peur de ses ennemis, il avait peur de ne pas se marier, il avait peur de tout. Après son combat avec l'Ange, Jacob, devenu Israël, n'avait plus peur de rien. Il avait surmonté ses frayeurs, après son initiation.
Dans le rêve et la vision, l'âme quitte le corps provisoirement. Lors du processus de montée vers la vision, si le cherchant D. n'a pas une connaissance suffisante, il risque d'y perdre son âme, et, dans tous les cas, il est pris de tremblement et de frayeur qu'il doit surmonter.
Le signe d'Alliance dans le prépuce doit être activé par le mariage et doit rester pur, les unions illicites étant punies par le "glaive de la justice" dont on doit en avoir peur.
Devant la vie et ses incertitudes, la connaissance de la Torah et/ou l'appel au divin aident à surmonter la peur qu'on peut avoir devant les difficultés ou les calamités rencontrées en chemin. Par la Connaissance approfondie de la Torah et de ses différents sens cachés, la peur vous quitte et s'empare alors de vos ennemis les plus implacables, notamment A'maleq.
Sur le plan guématrique, A'maleq=240 est
équivalent à séfeq=doute et à pesséq=dogme. Quand "doute et/ou dogme"
s'emparent de vous ceci est équivalent à une déclaration de guerre dont il ne
faut pas avoir peur et savoir surmonter par la connaissance.
Pour appeler D., comme Job ou quand on chante un hymne à D.,
il faut une grande concentration du cœur et du cerveau, un effacement du
Moi, et avoir le sens de la crainte et
de la peur "religieuse". Il n'y a de vraie crainte et de peur,
sauf là où on trouve la
totalité, c'est-à-dire dans la voie de l'équilibre entre compassion
et rigueur.
Après la
crainte vient l'amour. La peur suscite l'amour qui est du côté droit. L'amour
est la seule force qui domine la peur.