Les Symboles dans la Bible

 

L'Exploration de la Terre Promise

 

Par Albert Soued, écrivain,

Meudon le 12 juin 2015

 

Sur 12 explorateurs envoyés pour rapporter des informations factuelles sur la Terre Promise, 2 ont vanté les mérites d'une terre qui ruisselle de lait et de miel, et 10 ont prévenu des dangers de faire face à "des géants tombés du ciel", sur "une terre qui consume ceux qui y vivent".

 

Mais 2 faits précis méritent d'être développés dans les chapitres 14/15 des Nombres qui suivent "l'exploration de la Terre Promise" au chapitre 13.

a) Pour mériter cette terre, il y a lieu de procéder à divers "sacrifices" qui sont décrits.

Et si un immigrant étranger procède à ces sacrifices, alors il a les mêmes droits que l'indigène. Mais ces droits font suite à des obligations.

Nb 14/14: "Et si un étranger émigre chez vous ou se trouve parmi vous, dans les âges ultérieurs, et qu'il offre à l'Éternel un sacrifice d'odeur agréable, comme vous procéderez, ainsi procédera-t-il"

Nb 14/15-16: "Peuple, une même loi vous régira, vous et l'étranger domicilié. Règle absolue pour vos générations: vous et l'étranger, vous serez égaux devant l'Éternel. Même loi et même droit existeront pour vous et pour l'étranger habitant parmi vous."

 

O combien est actuel ce texte. La notion d'obligations pour avoir des droits n'est pas de mise aujourd'hui en Occident, comme d'ailleurs celle de réciprocité.

 

b) Tout le monde n'accepte pas les nouvelles règles de vie et de comportement en Terre Promise. Or il se trouve qu'un homme enfreint la règle du repos hebdomadaire et il est condamné à la "lapidation". Tout le monde d'aujourd'hui en est offusqué.

Qu'en est-il ?

Nombres 15/32-36: " Pendant leur séjour au désert, les enfants d'Israël trouvèrent un homme ramassant du bois le jour du Sabbat. Ceux qui l'avaient trouvé ramassant du bois le conduisirent devant Moïse et Aaron, et devant toute la communauté. On le mit en lieu sûr, parce qu'il n'avait pas été expliqué comment il fallait agir à son égard. Alors l'Éternel dit à Moïse: "Cet homme doit être mis à mort; que toute la communauté le lapide hors du camp". Et toute la communauté l'emmena hors du camp, et on le fit mourir à coups de pierres, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse"

Le texte est flanqué d'un "samekh", c'est-à-dire qu'il a un sens secret. La qabalah ne parle pas de ramassage du bois d'arbres (qashash é'tsim), mais de "comparaison d'arbres" (haqash é'tsim). L'homme comparaît l'Arbre de Vie à l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, préférant ce dernier, c'est-à-dire préférant l'Eden à la Création. Il refusait ainsi le monde créé et ses règles.

Dans une autre interprétation, on peut dire aussi que "qash" c'est la paille, le chaume qu'on brûle, car le sens du "shin" est le feu "esh". Le verbe "qashash" pourrait signifier l'allumage d'un feu. L'homme, un vieillard sec (qishesh), sans doute malade, ne voulait plus vivre et cherchait à s'immoler par le feu. Devant une situation inédite, le peuple s'est réuni pour en décider autrement et c'était la lapidation, plutôt que le feu.

 

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