TRIBUS PERDUES ET RETROUVEES

 

La Tribu Chiang Min

 

Localisation de la tribu et population

 

Au Nord-Ouest de la Chine dans une région montagneuse, à l'Ouest de fleuve Min, à la frontière du Tibet, dans la province du Széchouan vit un peuple à part appelé par les Chinois Chiang Min, évalué à 250 0000 personnes. Dans le passé, ce peuple s'étendait de Kansou au Nord jusqu'à Liounan au Sud.

Ayant oublié sa langue et son écriture, ce peuple parle aujourd'hui un dialecte tibétain et un dialecte chinois appelé "chlaring"

 

Coutumes et lois

 

Les Chiang Min vivent dans des villages à l'allure de véritables forteresses, sur des éminences. Malgré leur intégration au milieu ambiant, ils ont gardé néanmoins certaines traditions et coutumes ancestrales.

La tribu Chiang descendrait d'Abraham et leurs ancêtres seraient au nombre de 12.

Ils croient en un seul dieu qu'ils appellent "abachi", père du ciel (en hébreu ab-hashamayim) ou "mabishou", l'esprit du ciel. Plus tard ils l'ont appelé dieu des montagnes, la montagne étant un centre religieux pour les Chinois.

En période de danger, ils l'appellent, "yahweh", dieu tout-puissant mais compatissant, permettant le repentir et accordant le pardon.

Sous l'influence locale, ils croient dans des "esprits et des démons" qu'il est interdit néanmoins d'adorer, comme il est interdit d'adorer des statues.

 

Ils ont le souvenir de parchemins écrits et de livres, mais aujourd'hui ils transmettent leurs croyances et les prières oralement, prières qu'ils ne comprennent pas.

Ils font le sacrifice d'animaux en l'honneur de leur dieu. Il y a un sacrifice public réalisé sur un autel en pierres assemblées et qu'il est interdit d'exécuter avec un outil en métal. Cet autel est érigé près d'un arbre sur une colline ou une éminence. Il y a aussi un sacrifice privé fait sur un autel érigé sur la terrasse plate des maisons.

Le sacrifice est opéré par des prêtres spécialisés dont la fonction est transmise de père en fils. Le prêtre commence par se purifier, puis il porte un habit pur et blanc et un turban. On ne peut pas officier, si on n'est pas marié. Le service a lieu la nuit, à l'abri du regard chinois. Après avoir lavé la bête, le prêtre pose sa main sur la tête de celle-ci et commence à prier. Le sacrifice a lieu dans une ambiance solennelle et les participants doivent être "chiang". L'autel est entouré de douze drapeaux pour rappeler l'origine de la tribu.

Comme le sacrifice a le sens d'expiation, le sang de la bête est aspergé aux quatre coins de l'autel, symbolisant par le rituel, qu'à travers le sang du sacrifice, les péchés de chacun sont expiés.

 

Voici le texte d'une prière recueilli auprès de la tribu:

"Prêtre de Dieu, Tu es le prêtre des générations, témoignant que notre sacrifice est pur et conforme sans changement, opéré de la même façon que dans les temps anciens. Nous accomplissons nos vœux ainsi; nous n'avons pas mangé de nourriture impure durant trois jours et nous n'avons pas fréquenté des lieux impurs. Nous sommes rassemblés en ce lieu saint, les bouquets de plantes pour asperger le sang sont en place, nous avons amené les bêtes du sacrifice ligotées et nous rabaissons la corde près des bouquets pour l'aspersion du sang".

 

Après le sacrifice, les entrailles de l'animal sont brûlées avec la viande et le prêtre qui a officié reçoit l'épaule, la poitrine, les pieds et la peau. Le reste est divisé parmi les assistants.

 

Les Chiang Min ont deux symboles de sainteté: une feuille de papier blanc et une pierre brute blanche. Le blanc est un signe de pureté, la feuille est sans doute une réminiscence d'un parchemin écrit perdu et la pierre, celle d'une transmission nécessaire.

Il existe aussi une cérémonie d'enduction de sang d'un montant de la porte d'entrée pour protéger la maison. Le lévirat est aussi une coutume pratiquée, ainsi que la couverture de la tête des femmes par une écharpe. De même les Chiang ferment leurs forêts pendant 50 ans et les ouvrent lors d'une cérémonie solennelle; de même ils ont une fête du nouvel an, mais ils ne pratiquent pas la circoncision. Pourtant après le 7ème  jour suivant la naissance d'un enfant ou la veille du 40ème jour, un coq blanc est égorgé en l'honneur du nouveau né et on le nomme à cette occasion.

 

Origine et légende tribale

 

Les Chiang Min se considèrent comme des immigrants venant de l'Ouest de l'Asie, après un voyage de 3 ans et de 3  mois, et ils ont toujours perçu les Chinois comme des idolâtres. Ils ont vécu comme une tribu monothéiste autonome jusqu'au 18ème siècle, quand ils s'ouvrirent à la Chine, subissant alors les influences à la fois chrétienne et bouddhiste, et ils s'assimilèrent suite à des mariages interethniques.

Ceux qui ne se sont pas totalement assimilés aux Chinois ont un faciès sémitique.

 

Sources

 

Rabbi Marvin Tokayer "Nihon-Yudaya, Huin no Kodaishi" et traduit du Japonais par

Arimasa Kubo, écrivain japonais, remnant@mte.biglobe.ne.jp

 

 

 

Albert Soued – 10 mars 2003

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